Mon entourage ne comprend pas...

Bonjour à tous,
je viens mettre ce post pour partager avec vous et savoir comment vous gérez le fait que votre entourage ne partage pas votre passion.
Depuis toute petite je suis attirée par les chevaux alors que personne autour de moi n'aime ca.
Il y a un an, j'ai sauté le pas et je me suis achetée ma jument qui s'est trouvée assez difficile au départ. Tout le monde m'a dit qu'est ce que tu as besoin de t’embêter de ca, tu n'avais d'autres choses à penser (notamment fonder une famille !!). Mon copain m'a soutenu dans ma démarche depuis le départ, il est le seul à comprendre mais même mes parents ne sont pas de mon coté.
Je ressens le besoin d'être avec elle, d'aller la voir tous les jours, de la sortir dès que je suis en repos. En plus elle est malheureusement au box, donc j'essaie de la sortir le plus souvent possible pour son bienêtre. Les gens ne comprennent pas que c'est un réel plaisir d'avoir ma jument, je ne peux pas discuter d'elle car pour tout le monde c'est une dépense inutile et ca n'apporte rien. Mais ils ne comprennent pas le lien qui se tisse tous les jours un peu plus entre nous, ce n'est pas un simple animal c'est plus fort que ca.
Est ce que vous aussi vous vivez la même situation ?

du coté famille, mes parents l'ont toujours bien compris! Ils adorent tous kaplan !

mais du coté des amis parfois c'est pas la même musique ... c'est qu'un bourrin ... le coup du steak toussa toussa ... et parfois je refuse des aprems avec mes potes pour être avec ma moitié équine c'est mal pris ... tanpis c'est comme ça !

on m'a aussi dit que je ferais mieux de le vendre vu les " emmerdes " et le " gouffre financier " qu'il est ... !

je vais pas les changer ! je fais avec je ferme les écoutilles ou je quitte la table quand le sujet arrive

Ho oui, t'inquiète, je crois que tu n'es pas la seule dans ce cas! Dans ma famille pas tout le monde ne comprend... ma mère comprend mais est parfois très agacée quand je m'inquiète plus pour mon cheval que pour les membres de ma famille...
je n'écoute personne, je vis ma passion!

C'est ça le secret : on s'en fout de ce que pensent les autres! Le principal c'est de vivre sa passion à fond!

Oui c'est sur que vivre sa passion c'est vraiment super, je n'ai jamais connu jusqu'à présent un tel épanouissement personnel.
Mais j'ai le sentiment que pour être heureuse, je suis obligée de me couper de mes proches parce que j'en ai assez d'entendre leurs réflexions.
Depuis un an, les gens en sont arrivés à ne plus venir chez moi parce que je ne fais pas comme eux ! Et puis en plus ils pensent que je vis au dessus de mes moyens car pour les gens, avoir un cheval est synonyme de richesse.

ahaha pareillement ... ta un cheval t'es riche ....

Je n'ai jamais connu ça, je suis "tombée dedans quand j'étais petite" car mon père monte à cheval aussi, j'ai presque toujours eu des chevaux à la maison. Je comprends que ça puisse être pénible d'avoir toujours à se justifier.
Je me heurte à ça concernant ma vision de cheval au naturel. Les gens ne comprennent pas mon passage aux pieds nus et au sans-mors, ni ma volonté de laisser ma jument dehors tout le temps, ni celle de la soigner le plus naturellement possible. Mais petit à petit ils se rendent compte que ça fonctionne.

Essaie peut-être de leur expliquer à combien te reviens ton cheval (l'argent, les gens ne comprennent que ça!) et de comparer à leur passion à eux...
Et essaie de trouver des gens qui partagent ta passion! Ils verront que tu n'es pas un extra-terrestre!

Mais bon courage en tout cas!

Je vis ça aussi avec certaines personnes, et pourtant, j'ai 40 ans passés, je gagne ma vie, mon mari me soutient...
Ca vient aussi du fait d'être une femme. Pour plein de gens, on est censés se sacrifier pour ses enfants. On comprend facilement qu'un homme ait une passion dévorante pour un sport ou une avctivité, mais les femmes, c'est pas encore bien rentré dans les têtes.
Pourtant, mes enfants ne manquent de rien, j'assume financièrement et je ne demande rien à personne. Il faut se blinder contre ça et surtout ne rien demander. Tu n'as pas à justifier tes dépenses, ni ton temps. Ca ne regarde que toi et ton copain. Et il faut éviter d'en parler quand on ne te demande pas. Tu vas voir qu'ils vont finir par poser des questions eux-mêmes.
Si tu as envie de parler cheval, fais-le surtout avec des gens qui partagent tes idées: copines, forums... C'est plus enrichissant de toute façon. Tu n'as pas toujours l'impression d'être au tribunal.

Vis ta passion, épanouis-toi, on n'a qu'une vie.

Valilith a écrit:

Je vis ça aussi avec certaines personnes, et pourtant, j'ai 40 ans passés, je gagne ma vie, mon mari me soutient...
Ca vient aussi du fait d'être une femme. Pour plein de gens, on est censés se sacrifier pour ses enfants. On comprend facilement qu'un homme ait une passion dévorante pour un sport ou une avctivité, mais les femmes, c'est pas encore bien rentré dans les têtes.
Pourtant, mes enfants ne manquent de rien, j'assume financièrement et je ne demande rien à personne. Il faut se blinder contre ça et surtout ne rien demander. Tu n'as pas à justifier tes dépenses, ni ton temps. Ca ne regarde que toi et ton copain. Et il faut éviter d'en parler quand on ne te demande pas. Tu vas voir qu'ils vont finir par poser des questions eux-mêmes.
Si tu as envie de parler cheval, fais-le surtout avec des gens qui partagent tes idées: copines, forums... C'est plus enrichissant de toute façon. Tu n'as pas toujours l'impression d'être au tribunal.

Vis ta passion, épanouis-toi, on n'a qu'une vie.

tout à fait d'accord avec ça!!!

Ne te justifie pas auprès des personnes qui ne te comprennent pas, ça ne les regarde pas ce que tu fais de tes sous et de ton temps libre. Certains finiront par s'y faire, d'autres te tourneront le dos... et alors? De toute façon, les conseilleurs ne sont pas les payeurs! Vis ta vie selon tes envies, écoutes ton coeur et non le cerveau (et encore moins le cerveau des autres). Seul ton coeur sait ce qui est bon pour toi, le cerveau est formaté par les croyances, l'égo,... fais ce qu'il te plait, parce que ça te plait!

+1 !!!
l'erreur que l'on fait souvent, c'est de vouloir à tout prix partager et "convertir" son entourage proche... va à la rencontre de personnes qui partagent cette passion.

Je vais citer Isabelle Fiiliozat - "L'Alchimie du bonheur"- Editions Dervy

L'autonomie (auto, propre/nomos : lois) signifie que l'on se dirige en fonction de ses propres règles, que le jugement se fonde sur des repères internes. Un être qui ressent ses émotions sait ce qui est mauvais et ce qui est bon pour lui.

Le seul fait de te voir épanouie devrait leur suffire !
C'est sûr que si un parent voit son gosse s'enliser et devenir malheureux de son existence, il se doit d'en parler avec lui.
Mais tant que tu t'éclates et que tu es heureuse...

L'argent ... la grande question de mon entourage et même des autres cavaliers. Quand j'ai ramené Quartz de l'île de la Réunion pour arriver en France métropolitaine, combien de fois n'ai-je pas entendu : mais combien ça coûte ? Aucun ne m'a jamais demandé combien ça m'aurait coûté si je ne l'avais pas ramené (sentimentalement parlant, fin du partage commun, des randonnées et de balades avec un compagnon de route parfait). Alors que ces mêmes personnes se sont emmerd**s à déménager leur voiture, leurs meubles, dans des conteneurs immenses qui ont du leur coûter aussi cher que le transport de Quartz.

Et je ne parle même pas des autres cavaliers qui "eux" n'auraient jamais mis cette somme là pour ramener "leur" cheval, qu'ils auraient préféré revendre pour en racheter un autre présentant de bien meilleurs performances (ben voyons, c'est vrai, la relation qu'on entretien avec un cheval ne dépend que de ses performances sportives). D'autant plus que Quartz, mérens de 6 ans, sans papier, hongre ... ne devait avoir aucun avenir en France métropolitaine.

En attendant, le coco, depuis qu'il est en France, il a repris du poids, du poil de la bête, sa corne est de bien meilleure qualité, il vit dans 14 ha de pré dans un troupeau de 8 chevaux, il partage toutes ses balades avec Kayenne - jument raide dingue de lui. Il a l'oeil plus vif, il est pieds nus (et bien dans ses pieds depuis un mois, transition presque achevée), il n'a jamais eu de soucis de santé et il pète la forme. Autant de conditions qu'il n'avait pas à la Réunion (surface de plus en plus difficile à trouver, fourrage cher et de mauvaise qualité, surpopulation des pâtures, en demie-pension et monté quotidiennement par des débutants).

Alors, non, je ne regrette rien, pas même la "peau du c*l" que j'ai perdu en engageant la somme nécessaire pour son voyage. D'autant que depuis qu'il est ici il est logé et nourri gratuitement par la famille à mon copain, le prix de la ferrure en moins (très bon pieds qui ne nécessitent que des interventions espacées dans le temps de la pareuse), céréales concassées pour les coups durs, belle-maman fana de la phytothérapie, des huiles essentielles et de l'homéopathie qui m'a initiée à de nouvelles méthodes de soin (et ultra performantes qui plus est) ... Et l'avantage d'avoir des milliers de kilomètres de randonnée sous les pieds.

Que demander de mieux ?

Pour les mal comprenant de cette passion ... je les laisse sur le banc de touche. Il y a tellement de gens géniaux et merveilleux à rencontrer dans ce pays (et ailleurs) pourquoi se restreindre à rester avec des emmerdeurs ?

Je connais aussi ce problème, mais mon mari et mes enfants me soutiennent.
Je mange encore plus du fait que j'ai récupéré une jument en mauvais état, que je ne peux pas monter (pour l'instant) et qui depuis que je l'ai ne me coûte que des frais véto, ostéo, pareur... "pourquoi tu as récupéré une telle carne" "elle t'écoute pas, fous lui un bon coup sur son cul qu'elle voit qui est le maître" "elle a trop de problème tu devrais revendre, à par dépenser de l'argent elle ne sert à rien"......Vive les supers commentaires...
au début, je rentrais dedans, je me défendais, je bataillais mais c'est du temps et de l'énergie de gaspillés, maintenant je laisse dire et je n'écoute même plus, elle m'apporte tellement cette juju, même si elle est encore bancale, non-montable et très têtue. On arrive enfin à se connecter ensemble et ça vaut tout l'or du monde !!!
J'ai réalisé mon rêve de gosse et j'ai parfois l'impression que les critiques et remarques à la noix, viennent de ceux qui ne se sont pas donné les moyens ou qui ont renoncé à réaliser leurs rêves et que me voir y arriver ça les rend aigrit....

Tout ça pour dire que ce que pensent les gens, la famille ou autre ON S'EN FOUT !!!

jujul81 a écrit:

.


Tout ça pour dire que ce que pensent les gens, la famille ou autre ON S'EN FOUT !!!

Tous vos témoignages me rassurent, je vais essayer de passer au dessus de tout cela et comme vous le dites si bien il n'y a rien de plus beau que de partager sa passion avec un animal qui vous donne tant.
Si cela veut dire se couper de ceux qui ne comprennent pas alors d'accord, vous avez entièrement raison : mieux vaut partager avec ceux qui comprennent.

Il est important, par contre,je pense, de dire à ces personnes, parents, amis, connaissances, qu'il ne sert à rien de faire sempiternellement les mêmes commentaires à ton égard, car tu ne changeras pas ta façon de vivre, c'est la tienne, et elle t'apporte beaucoup, grâce à elle, tu trouves l'équilibre nécessaire à l'harmonie et l'épanouissement.
... Et que donc ils cessent de dépenser de l'énergie inutilement à essayer de te changer...

Ainsi, tu mettras un terme à des paroles vaines, et tu pourras les fréquenter avec un plaisir retrouvé puisque vous n'évoquerez plus ce sujet.

Valilith a écrit:

Je vis ça aussi avec certaines personnes, et pourtant, j'ai 40 ans passés, je gagne ma vie, mon mari me soutient...
Ca vient aussi du fait d'être une femme. Pour plein de gens, on est censés se sacrifier pour ses enfants. On comprend facilement qu'un homme ait une passion dévorante pour un sport ou une avctivité, mais les femmes, c'est pas encore bien rentré dans les têtes.

+1
Ah, le mythe de la "bonne mère!"... Moi je revendique haut et fort faire partie de ces "mauvaises" mères qui réussissent à vivre en dehors de leur gamin et qui ont même besoin de temps pour elle et pour leur passion. Je pense même être plus sereine depuis que j'ai repris l'équitation et que j'ai réalisé mon rêve d'avoir un cheval (et même 2!). Ça ne peut être que bénéfique pour les gamins d'avoir une mère plus zen parce qu'elle a passé un peu de temps avec sa jument plutôt qu'hyper tendue parce qu'elle a été au milieu de leurs chamailleries toute la journée!

Pourtant celle qui me critique le plus sur ce sujet c'est... ma mère!

Dans le milieu équestre aussi les critiques ne manque pas : "Ta jument est pied nu ?! Tu la garde alors qu'à la visite d'achat le véto a diagnostiqué de l'arthrose? Tu fait venir un ostéo pour ton bourrin? Tu ne l'as pas montée durant près de 4 mois!?..."

De toute manière quoique tu fasses, quelques soient tes choix de vie il se trouvera toujours des gens pour te critiquer... L'espèce humaine est comme ça : chacun pense détenir LA vérité!
Mais c'est vrai qu'il est parfois difficile de passer outre surtout quand ces critiques viennent des personnes les plus proches de toi... C'est ça, devenir adulte et "autonome"!

Sans aller jusqu'à "couper les ponts", éviter LE sujet sensible ou faire passer le message que c'est TA vie et TES choix et qu'ils ne portent pas à discutions!

Bon courage!

Je crois que rien ne l'illustre mieux que la fable de Lafontaine, mille fois illustree : Le meunier, son fils et l'ane.

Citation :

L'invention des arts étant un droit d'aînesse,
Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce:
Mais ce champ ne se peut tellement moissonner
Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
La feinte est un pays plein de terres désertes;
Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Je t'en veux dire un trait assez bien inventé:
Autrefois à Racan Malherbe l'a conté.
Ces deux rivaux d'Horace, héritiers de sa lyre,
Disciples d'Apollon, nos maîtres, pour mieux dire,
Se rencontrant un jour tout seuls et sans témoins
(Comme ils se confiaient leurs pensers et leurs soins,
Racan commence ainsi:« Dites-moi, je vous prie,
Vous qui devez savoir les choses de la vie,
Qui par tous ces degrés avez déjà passé,
Et que rien ne doit fuir en cet âge avancé,
A quoi me résoudrai-je? Il est temps que j'y pense.
Vous connaissez mon bien, mon talent, ma naissance:
Dois-je dans la province établir mon séjour,
Prendre emploi dans l'armée, ou bien charge à la Cour?
Tout au monde est mêlé d'amertume et de charmes:
La guerre a ses douceurs, l'hymen a ses alarmes.
Si je suivais mon goût, je saurais où buter,
Mais j'ai les miens, la Cour, le peuple à contenter."
Malherbe là - dessus: «Contenter tout le monde!
Ecoutez ce récit avant que je réponde.»

J'ai lu dans quelque endroit qu'un meunier et son fils
L'un vieillard, l'autre enfant, non pas des plus petits,
Mais garçon de quinze ans, si j'ai bonne mémoire,
Allaient vendre leur âne un certain jour de foire.
Afin qu'il fût plus frais et de meilleur débit,
On lui lia les pieds, on vous le suspendit;
Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre.
Pauvres gens! idiots! couple ignorant et rustre!
Le premier qui les vit de rire s'éclata:
«Quelle farce dit-il, vont jouer ces gens-là?
Le plus âne des trois n'est pas celui qu'on pense.»
Le meunier, à ces mots, connaît son ignorance;
Il met sur pied sa bête, et la fait détaler.
L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller,
Se plaint en son patois. Le meunier n'en a cure;
Il fait monter son fils, il suit: et, d'aventure,
Passent trois bons marchands. Cet objet leur déplut.
Le plus vieux au garçon s'écria tant qu'il put:
"Oh là! oh! descendez, que l'on ne vous le dise,
Jeune homme, qui menez laquais à barbe grise!
C'était à vous de suivre, au vieillard de monter.
- Messieurs, dit le meunier, il vous faut contenter.»
L'enfant met pied à terre, et puis le vieillard monte;
Quand trois filles passant, l'une dit:« C'est grand' honte
Qu'il faille voir ainsi clocher ce jeune fils,
Tandis que ce nigaud, comme un évêque assis,
Fait le veau sur son âne et pense être bien sage.
- Il n'est, dit le meunier, plus de veaux à mon âge:
Passez votre chemin, la fille, et m'en croyez.»
Après maints quolibets coup sur coup renvoyés,
L'homme crut avoir tort et mit son fils en croupe.
Au bout de trente pas, une troisième troupe
Trouve encore à gloser. L'un dit:« Ces gens sont fous!
Le baudet n'en peut plus, il mourra sous leurs coups.
Eh quoi! charger ainsi cette pauvre bourrique!
N'ont-ils point de pitié de leur vieux domestique?
Sans doute qu'à la foire ils vont vendre sa peau.
- Parbleu! dit le meunier, est bien fou du cerveau
Qui prétend contenter tout le monde et son père.
Essayons toutefois si par quelque manière
Nous en viendrons à bout.» Ils descendent tous deux.
L'âne se prélassant marche seul devant eux.
Un quidam les rencontre, et dit:« Est-ce la mode
Que baudet aille à l'aise; et meunier s'incommode?
Qui de l'âne ou du maître est fait pour se lasser?
Je conseille à ces gens de le faire enchâsser
Ils usent leurs souliers et conservent leur âne!
Nicolas, au rebours: car quand il va voir Jeanne,
Il monte sur sa bête; et la chanson le dit.
Beau trio de baudets!» Le meunier repartit:
«Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue;
Mais que dorénavant on me blâme, on me loue,
Qu'on dise quelque chose ou qu'on ne dise rien,
J'en veux faire à ma tête». Il le fit, et fit bien.

Quant à vous, suivez Mars, ou l'Amour, ou le Prince;
Allez, venez, courez; demeurez en province;
Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement:
Les gens en parleront, n'en doutez nullement.

jujul81 a écrit:

J'ai réalisé mon rêve de gosse et j'ai parfois l'impression que les critiques et remarques à la noix, viennent de ceux qui ne se sont pas donné les moyens ou qui ont renoncé à réaliser leurs rêves et que me voir y arriver ça les rend aigrit....

Bien résumé, je ressens aussi la même chose de certaines personnes.

Et quand on me demande où je trouve les sous pour mes chevaux, je répond que je ne fume pas, je ne vais pas au resto, je ne prends pas de vacances. Chacun ses choix!!

Personnellement, c'est encore pire que "ne comprend pas", puisque ma famille a carrément une peur phobique des chevaux. C'est très, très dur de vivre dans ce milieu en étant passionnée par ces même chevaux... Je ne sais pas comment j'en suis arrivée à me démarquer et à être très attirée par le monde équestre, mais c'est vraiment pas de tout repos.
J'ai du me battre déjà, pour réussir a avoir des cours d'équitation. Mon père est du genre à me pousser à faire ce que j'aime, ma mère a une phobie des chevaux et refusait que je m'engage dans ce truc "dangereux", ça a été très dur de la convaincre. En contrepartie, elle n'est jamais venue me voir monter à cheval, n'est jamais montée dans les écuries etc. Ma grande soeur aussi a extrèmement peur, à un point tel qu'elle pleure quand elle voit un cheval qui s'approche.

Cependant, ma mère a été prête à faire des gros efforts pour accueillir ma jument, car elle vit dans un parc qui lui appartient avec ses ânes et ses chèvres. Mais malgré ça, ça pose beaucoup de problèmes et ça me freine vraiment car elle a toujours cette peur même envers ma jument qui n'est vraiment pas une nerveuse... Quand elle parle d'elle on dirait plutôt qu'il y a un dragon dans le parc plutôt qu'un cheval. Mais encore, si elle avait juste peur c'est son droit, mais elle m'empêche de rentrer dans le parc, n'arrête pas de dire qu'elle regrette cette decision de l'avoir prise, pense qu'elle m'attaque lorsque qu'elle arrive au trot en ma direction... Et pourtant c'est pas faute de tout lui expliquer pour ne pas la laisser dans l'ignorance, pourquoi ma jument réagit comme ça, ce que je vais faire pour que ça s'améliore, et ça me rend vraiment triste au fond car même lorsque je suis fière d'arriver à quelque chose avec ma grosse, cette fierté est vite gâchée par la peur de ma mère qui pense plutôt qu'elle attend le moindre petit moment d'inattention pour me piétiner...

Mon entourage non plus ne comprend pas du tout ma passion, ils trouvent ça surtout dangereux à vrai dire, plus encore qu'une question de morale ou d'argent. Si on va en ce sens, tout est dangereux, et je me suis prise des bonnes gamelles à cheval mais je me suis toujours relevée et au contraire ça m'apporte beaucoup dans la vie cet "acharnement", mais pour ceux qui m'entourent, de ma famille proche à mes grand-parents, je me met en danger inutilement, en plus d'avoir un "gouffre financier" à gérer.

Et pourtant, je crois que c'est une maladie incurable, car malgré tous ces freins, il m'arrive de pleurer, d'être déçue par leur réaction, mais jamais je ne suis résignée, et je continue à aller affronter mon "dragon" tous les jours parce qu'à mes yeux, elle en vaut bien la peine, et elle est mon plus grand bonheur à leur grand désarroi !

C'est de la méconnaissance.

Les chevaux ont une gestuelle qui nous impressionne : et pour cause, ils sont corpulents, face à nos petits gabarits.
Comprendre la gestuelle des chevaux aide bcp à mieux interpréter leurs "humeurs".

Ta jument arrive chez toi, elle est dominante, dans un milieu nouveau, il est vital pour elle de montrer aux autres que c'est la patronne et que tant que personne n'essaiera de la déloger de sa place de chef, tout ira bien.

Elle a manqué d'éducation, elle a été habituée à se comporter avec les humains sur le même mode gestuel qu'avec ses congénères : baisser les oreilles, pincer le nez, foncer pour bousculer, montrer en tournant son cul qu'on va ruer.

Un seul regard, un mouvement des oreilles même rapide, tient les autres à l'écart.

Elle fait pareil avec toi lorsque tu arrives avec ta gamelle et que tu continues à marcher. Elle essaie de t'intimider avec les mêmes codes. Sauf que toi, tu sais tout ça, ou tu vas apprendre tout ça, et avec trois ou quatre gestes bien placés au bon moment, tu vas lui faire comprendre qu'avec toi on ne se comporte pas comme ça.

N'hésite pas à prendre le stick et explique à ta mère que le stick n'est pas une arme de défense contre un fauve, mais le prolongement de notre bras, nécessaire au début pour tenir à distance une masse corporelle de 600 kg. Ensuite, tu n'auras qu'à lever le doigt. On exagère les signes au départ, puis comme le cheval est un animal qui anticipe extrêmement facilement, il aura juste besoin d'un mini signal pour savoir ce qu'il doit faire.

Ne sois pas déçue, tes parents ne connaissent rien aux chevaux et à leur comportement. Parle leur, documente-toi, apprends, regarde des vidéos sur le comportement, le travail à pied en éthologie. Montre les à tes parents, peu à peu ils vont se familiariser avec tout ça.

Ta mère a peur des chevaux mais pas des ânes ? Pourtant y a des ânes qui sont pas cool !!!

Ouais, c'est étrange. Mais avec les ânes ça passe mieux, parce qu'ils sont moins "imprévisibles" peut-être, du moins les notre. Mais tu as raison.

les ânes ne fonctionnent pas comme les chevaux, paraît-il.
Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont plus faciles, loin de là.
Avant d'approcher les chevaux de près, à 14 ans, j'avais peur. Mais j'avais peur de leur masse, autant que celle de vaches, ou d'autre animal aussi corpulent et puissant. J'ai appris à mettre mon appréhension de côté.

Essaies de "désensibiliser" ta maman !!

Bcps de gens n'ont pas de véritable passion et donc ne peuvent pas comprendre. La critique est tellement facile. De plus je crois que certainement personnes ne comprennent pas l'attachement que nous pouvons avoir avec nos animaux. Mes bêtes font partie de ma famille.

J'entends bcps "c'est qu'un animal " ou "je mangerai bien un steak de cheval " on ne pourra pas faire changer les gens, pis c'est eux qui perdent quelque chose.

Donc vivons notre passion et faisons la sourde oreille à toux ceux qui comprennent pas ou qui critiquent. Les gens feraient mieux de balayer derrière leur porte au lieu de la notre. Perso, je fais ce que je veux avec l'argent que je gagne mais je leur laissent volontiers mes factures

Ca m'y a fait pensé, une fois j'étais avec une amie en train de me balader à cheval, on croise deux promeneurs assez jeunes et l'un d'eux nous a sorti "On ne joue pas avec la nourriture !"... Ca à l'air de les amuser en tout cas, mais nous on les a totalement ignorés. Ca arrive fréquemment ce genre de remarques.