La trouille

Oui La trouille de remonter.

Comme vous le savez, si vous avez tout suivi, Urka est naviculaire. Cela fait 5 mois qu'elle est au pré et un an à peine qu'elle a été débourrée par notre ami François.

A vrai dire, je connais tellement mieux ma biche au sol que les quelques fois où j'ai eu l'envie de monter sur son dos, il me semble ne pas la reconnaître.

Depuis qu'elle est de retour au manège, je repousse et repousse, et repousse l'expérience: Monter sur son dos et de toute façon sur UN dos.

J'ai la trouille. Je l'avoue.

Avez-vous connu pareille expérience et comment en êtes vous sorti(e).

je me lance.

je connais la peur de monter. Comment la combattre!

j'y travail avec une prof qui accepte de prendre le temps, je suis seule avec elle et on décortique toutes les sensations, les bonnes et les mauvaises, les positions, du haut du corps, des épaules, des jambes, des pieds. je n'arrive toujours pas à me détendre vraiment mais ça vient doucement.
ce que j'aimerai vraiment, c'est trouver quelqu'un de suffisament patient pour m'aider à cru parce que j'ai l'impression que c'est comme ça que j'arriverai le mieux à reprendre confiance en moi, parce que pour moi, ce n'est pas mon cheval qui pose problème.
Je pense que la voltige peut permettre de se sentir plus à l'aise, mais bon, il faut un minimum de souplesse qu'à 42 ballais je n'ai plus vraiment, s'il faut me hisser à grand renfort de treuille sur le cheval, c'est pas gagné.

peut être que si tu commençais par de toutes petites scéances, avec un cheval bien calme, tu monte, tu fais quelques pas et tu redescents, ni plus ni moins, dés que tu sents que ça va plus hop tu arrêtes. comme ça tu peux progresser, doucement mais surement, on appel ça la déssensibilisation chez le cheval, pourquoi ça marcherai pas avec l'humain?

finalement je vais demander à ma prof si ça serait pas possible à cru.

merci pour avoir fait jaillir cette fabuleuse idée.

Alors ça je connais la trouille de monter. Et le pire c'est que je ne sais même pas comment c'est arrivé. Jamais je n'ai eu peur, jamais je ne suis tombée, et puis un jour j'ai voulu remonter et j'avais peur !!!
C'est l'arrivée de notre dernier cheval qui a tout changé.
Comme il a eu pas mal de p'tits soucis j'ai passé bcp de temps avec lui, à l'observer, le caliner, lui parler ... et la confiance qu'il m'a donné a fait renaitre la confiance en moi. il faut dire que ce cheval est un modèle de calme et de maitrise de soi, même quand il se fait des frayeurs il ne panique pas !
Il a fallu du temps, plusieurs mois, parce que j'avais envie mais des que j'essayais de monter, mes jambes se mettaient à trembler ... puis le jour est venu, je me sentais prête, pas encore rassurée, mais je me suis dite, allez cette fois ci tu y vas !. On ne peut pas dire que je sois encore super à l'aise, et des balades au pas me suffisent largement pour le moment. Mais le temps a fait et fait encore son oeuvre.

Donne toi du temps, je suis sure que tu recouvreras petit à petit confiance.

Je connais aussi du haut de mon grand bonhomme, à pied c'est à 100% avec lui mais monté c'est la peur au ventre et ca ne me lache pas, comme dit Katymini, pour reprendre en carrière c'est très bien mais après en extérieur c'est une autre appréhension qui s'installe..prends le temps de monter par petites touches, d'éprouver des sensations, ne brule pas les étapes, vas y à ton rythme et quand tu te sentiras après tu progresseras, ce que tu as acquis à pied, il faut le refaire monté...Je te souhaite d'y arriver!!

Moi aussi j'ai eu peur, surtout après m'etre fait en embarqué en ne gérant plus rien. El gaucho est repassé à un endroit où il avait failli percuter une voiture lors d'une escapade nocture, en reconnaissant les lieux il s'est paniqué et je n'ai pas pu le calmer :300m ventre a terre, j'en ai perdu les étriers mais suis pas tombé.
Ensuite après une ballade de 2h en dernier d'un groupe monsieur n'aime pas et se rebelle en pointant et je tombe a plat sur le dos sur du terrain dur ! Ouille! A 60 balais: difficile.

Donc, après ces 2 fois j'avais très peur et les premières séances bien pénibles.

Maintenant, les première minutes de balades (je ne fait que de l'extérieur) sont toujours stressantes mais par la suite je me détent.

Quand j'ai acheté Denver, je n'étais pas montée à cheval depuis plus de 2 ans, alors j'ai bossé d'abord au sol et quand je me suis sentie à l'aise ... j'me suis lancée.

En début d'année je suis restée immobilisée 6 mois à cause d'une mauvaise chute, donc je ne l'ai pas monté pendant ce temps, mais rassure toi les chevaux n'oublient pas !

Révise toutes les bases du respect et les différentes cessions au sol pour être sur de pouvoir l'arrêter en cas de pepin.

Trouve toi une selle qui te mette à l'aise et te rassure (pour ma part rien de tel qu'une australienne, d'ailleurs la seule fois ou je ne l'avais pas, c'est le jour où je suis tombée lol)

Lance toi dans un petit enclos type rond de longe, afin de ne pas de faire embarquer, ou demander à un ami de longer le cheval.

Voila

quand j'ai l'idée de monter ça va, quand je commence à me préparer, ça monte doucement, quand je selle, je trempble de partout, j'ai la boule au ventre. Imaginez un peu comment un cheval peu me calculer quand je suis dans cet état.
quand je monte, ça se calme si tout ce passe bien dans les 10mn qui suivent.
dimanche dernier, je n'ai pas tremblé en sellant, je me dis que le travail avec la prof fait son effet.
j'ai la chance d'avoir, maintenant, un cheval formidable qui m'accepte comme je suis, mais Grisous, lui, le pauvre, ça le mettait en révolution et je le comprends.

je me demande si c'est pas pire quand on prend de l'âge.

à 35 ans, quand j'ai commencé, sans savoir monter à cheval, je suis monté sur des chevaux que je n'accepterai plus de monter aujourd'hui, je n'avais pas aussi peur. mais bon ceci explique peut être cela. je pense que j'ai pris peur avec Grisou.
il y a quand même un moment, où, quand on veut vraiment monter, il faut se prendre par la peau du C.. et y aller.
mais c'est pas non plus une obligation, de monter, on peut partager de super truc à pied, il n'y a aucune loi qui t'oblige à chevaucher. c'est génial aussi de se promener à pied avec son cheval.

Je dirai du temps. Laisse toi du temps si tu n'es pas prêt. ça doit rester un plaisir aussi.

Mais à l'inverse, un jour il faudra te bouger et avoir le courage de ne pas rester enfermé dans cette peur. Plus facile à dire qu'à faire.

Merci pour l'intérêt que vous porter à ce sujet.

Durant les vacances, j'avais même peur de conduire Urka au pré en passant par la route. Si depuis, je la manipule à nouveau dans le manège, j'évite encore l'extérieur, sauf pour la lacher au pré juste derrière les écuries.

Je pense avoir perdu le "contrôle" de ma biche par le fait du débourrage. En la confiant à François, 100 fois meilleur cavalier que moi, il a lié une relation avec elle, mit des boutons en place que je n'apprivoise pas.

Faut dire aussi qu'a une époque, j'avais 18 ans, je me suis retrouvée assise sur un ancien cheval de course. Imaginez, vous dans un petit manège au volant d'un formule1. Ca démarre, vous savez pas comment, ça accélère, vous savez encore moins et vous vous retrouvez dans le rail, pardon, le pare-botte sans non plus savoir comment. Et comme on vous disait: "Tu tombes, tu remontes". Je me suis, une nouvelle fois, rendu compte combien la piste était petite.

Je montais pas mal, alors et j'avais pas peur. Mais là, comme maintenant, des commandes existent et je ne les connais pas. Urka n'a pas appris quelques figures de manèges: pas, trot, galop. Voltes et autres cercles. Ce sont des notions de haute école et une barre au sol lui fait beaucoup d'effet. Elle a le saut dans le sang, son papa saute 2.05 en force.

Son coté grande addo, fofolle qui fait mine de froler en shotant comme le font tout les poulains. Son caractère un peu exclusif, boudeur lorsque je m'occupe ou carresse un autre. Sa taille: 168 au garot alors que je la vois encore si petite. Tout ceci m'effraye beaucoup.

Certains me disent que je me pose trop de questions. Il y a aussi le côté maman: J'ai 2 enfants à la maison et mon mari, qui a beau être le plus gentil est souvent dépassé.

Qu'arriverait-il en cas d'accident? Je ne peux me permettre d'être à l'arrêt une semaine.

Une amie a une théorie. Et la dessus je voudrais avoir l'avis de nos amis cavaliers: Samatha dit: "Une femme montera des années la peur au ventre, et ne cessera jamais d'y penser,surtout quand elle a eut des enfants. Un homme cessera de monter autant de temps qu'il faudra à la peur pour foutre le camp et recommencera sans plus y penser."

Je dois dire que ça fait du bien de pouvoir en parler. N'est-ce pas?

A Bientôt

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