Dominant contre Dominant

Le problème ne vient pas de quitter un groupe, mais que le groupe la quitte.
Là, elle était dansle parc, l'autre est parti. Moi j'attendais à la porte qu'elle vienne vers moi. Je m'interposait donc. Elle a essayé de me déborder. Je l'ai arrêtée, je lui ai passé difficilement (là était ma première erreur) son licol. Et comme elle était en train de me bousculer, je lui ai demandé de reculer. C'est là qu'elle a lancé l'antérieur. Sans me viser d'ailleurs. C'était simplement l'expression de sa frustration. Mais elle était à la limite de "m'échapper". Donc je lui suis rentrée dedans parce que j'ai eu peur de l'escalade physique qu'elle aurait gagné.

En fait, je n'aurais pas dû attendre à la porte, avec la porte ouverte. C'était un excès de confiance de ma part alors qu'elle est très speed en ce moment.
J'aurais dû refermer le parc, entrer et lui demander de me donner toute son attention, comme je fais habituellement.

Valilith a écrit:

Oui, je suis pas fière de moi. Tu vois, si j'avais réagi comme ça avec ton entier, il me serait certainement tombé dessus d'avoir régi aussi brutalement.

Non, je ne pense pas... dans ce cas bien précis "d'agression" une réaction aussi brève qu'instantanés permet de recentrer le rapport hiérarchique et la confiance.

Tu proposes une image clair, c'est "non" et sans demie mesure qui amène à la confusion.

Les entiers y sont d'autant plus réceptif.

Ce qui ne faut pas faire, c'est se tromper par peur et ignorance et frapper ou brusquer pour rien... là, la confusion arrive et les débordements inévitable.

Tu n'as pas a accepter un signe de violence envers toi... c'est INTERDIS.

ça rejoins ce qu'on dis tous, il ne faut pas confondre vigilance et concentration avec "méfiance" ... la méfiance amène la confusion.

C'est quelque chose que John Lyon explique bien dans son bouquin: la perte de contrôle. Le cheval saura avant vous que vous avez perdu le contrôle... c'est pour ça qu'un débourrage même si on fait pas grand chose physiquement, on est crevé... parce que la concentration extrême que ça demande fatigue énormément, cheval et bipède.

Oui, là j'étais vraiment sur le fil du rasoir. Heureusement qu'on travaille beaucoup à pied. Elle a quand même le réflexe d'obéissance, ce qui fait que j'ai pu reprendre l'initiative rapidement et le fait de lui demander de reculer et de rester à distance l'a focalisée sur moi.

En fait, ce n'était rien de grâve. Je me suis juste laissée surprendre à un moment où j'aurais dû être concentrée.

J'aurais dû refermer la porte et rester avec elle dans son parc pour qu'elle puisse me demander de la ramener chez elle. Elle sait très bien faire ça.

Alors que là, j'étais une gène, pas une solution.

KER a écrit:

Valilith a écrit:

Oui, je suis pas fière de moi. Tu vois, si j'avais réagi comme ça avec ton entier, il me serait certainement tombé dessus d'avoir régi aussi brutalement.

Non, je ne pense pas... dans ce cas bien précis "d'agression" une réaction aussi brève qu'instantanés permet de recentrer le rapport hiérarchique et la confiance.

Tu proposes une image clair, c'est "non" et sans demie mesure qui amène à la confusion.

Les entiers y sont d'autant plus réceptif.

Ce qui ne faut pas faire, c'est se tromper par peur et ignorance et frapper ou brusquer pour rien... là, la confusion arrive et les débordements inévitable.

Tu n'as pas a accepter un signe de violence envers toi... c'est INTERDIS.

ça rejoins ce qu'on dis tous, il ne faut pas confondre vigilance et concentration avec "méfiance" ... la méfiance amène la confusion.

C'est quelque chose que John Lyon explique bien dans son bouquin: la perte de contrôle. Le cheval saura avant vous que vous avez perdu le contrôle... c'est pour ça qu'un débourrage même si on fait pas grand chose physiquement, on est crevé... parce que la concentration extrême que ça demande fatigue énormément, cheval et bipède.

Je suis assez d'accord avec ce que tu dis Ker, mais pas forcément en suivant la même logique : en effet, chère Valilith, Shaheen mon entier, comprend très bien les rappels à l'ordre et les accepte totalement. Il m'arrive aussi, comme tout un chacun de l'avoir laissé me "gratter" une saute d'humeur (morsure vraiment pas sympa), et donc de réagir par réflexe en lui fichant une taloche, ce qui je le répète, est dans l'idéal à proscrire : il vaudrait mieux avoir anticipé ce que je fais et/ ou ce qui l'agace pour temporiser immédiatement. Néanmoins, de temps en temps, mon instant d'inattention doit lui apparaître comme une impolitesse qui l'insupporte et qu'il me fait payer.

Heureusement, ceci arrive de plus en plus rarement car bien que notre relation ait été compliquée dés le début par ma faute, la confiance se construit et l'indulgence de part et d'autre aussi... On finit par se connaître, comme dans les vieux couples !

Néanmoins, ce que mon entier accepte quand il est puni ( comme tu disais Valilith, parfois, ben, tant pis, on a réagi trop tard ou par réflexe, et c'est fait, c'est fait !!!) est lié au fait que je NE LE CHASSE JAMAIS ! Au contraire, s'il a été bruto-agressif et que je n'ai pas su anticiper, il se fait vertement gronder ( maintenant en général, faire ma grosse voix suffit) mais la seconde d'après, je le câline car je veux qu'il comprenne bien que nous faisons bulle commune afin de temporiser immédiatement : je m'inspire à cet égard de l'écuyer du Cadre Noir, Rousselet, dont Danièle Gossin décrit la méthode ( éthologique avant la lettre) dans son livre.

Et ça marche ! C'est fantastique comme ça marche !

Shaheen comprend dés lors qu'avoir été grondé ne brise pas pour autant le pacte d'amitié qui nous lie. C'était juste un malentendu entre nous, réglé dans l'instant, et notre bulle commune est l' espace sacré de notre affection et de notre confiance mutuelles et ceci n'est jamais remis en question.

(Bien entendu, si par un affreux concours de circonstances, il venait à me charger, là, je serai bien obligée de le chasser, mais c'est le cas extrême et je prie tous les dieux de l'équitation pour que cela n'arrive jamais !!!)

Berf, et c'est pourquoi je t'ai cité aussi, Valilith, car si aujourd'hui mon entier accepte parfaitement d'être rappelé à l'odre même si c'est d'une façon que je réprouve puisque c'est à cause d'une inattention de ma part, il ne supporterait aucunement d'être soumis de surcroît à une quelconque pression destinée à le chasser: trop c'est trop ! Là, il deviendrait agressif pour de bon, car ce serait totalement disproportionné et je serais injuste. En clair, j'agirais en Dominant. Or, ce n'est pas mon inférieur, mais mon Ami, statut que l'éthologie scientifique a clairement identifié.

C'est pour cette raison que toutes les méthodes que j'ai essayées consistant à le faire céder à la pression ( même dans un cadre tout à fait calme de travail) ne lui ont jamais convenu et que j'ai bien dû trouver autre chose avant d'en faire un cheval vraiment dangereux pour moi...

C'est encore ici cette fameuse idée de bulle commune et de pacte d'amitié piqués à Rousselet à partir desquels j'ai élaboré ( à mon petit niveau) "ma méthode".
Hempfling, bien qu'il n'en parle pas en ces termes, ne cesse aussi de vouloir trouver cet état de proximité avec le cheval, état seul qui permet une vraie communication et non un dressage.

C'est ce que, bien modestement, j'essaie d'obtenir.

Je pense que la méthode que tu appliques, je la fais aussi plus ou moins inconsciemment. Puisque une fois arrivée dans le parc, je lui ai enlevé son licol, et elle a demandé des caresses, que je lui ai données bien volontiers. La phase de "crise" était passée et ce n'est pas parce qu'elle m'a dit "merde" et que je l'ai grondée qu'on ne s'aime plus et chacune de nous avait besoin d'être rassurée sur ce sujet. Ce que nous avons fait mutuellement.