Sans mors, avec cordelette, sans rien...

Oui, quand on est pro, on est contraints, pour gagner sa vie, de faire des choses qui sont contraires à nos principes.
On ne peut pas refaire le monde, en tous cas on ne peut le faire que doucement.
C'est aussi pour ça qu'on est là, sur ce forum. Pour essayer de faire changer les choses, pour évoluer nous mêmes. On fait tous des choses dont on est pas fiers.
Mais maintenant que tu le réalises, il y a peut-être des choses dont tu peux te servir pour tes chevaux d'école, des choses que tu peux apprendre aux enfants pour qu'ils ne deviennent pas comme tes clients qui font débourrer leur cheval chez toi et qui ne connaissent pas le mode d'emploi.
Tu as une chance incroyable, celle d'avoir le pouvoir de changer les perceptions chez la jeune génération.

jumalu77: pouvoir diriger son cheval à l'assiette
je parlais de le diriger d'abord à la voix, comme dans le travail à pied.

"Tu as une chance incroyable, celle d'avoir le pouvoir de changer les perceptions chez la jeune génération"

C'est pour ça que je fais ce métier. Mes gamins à moi (enfin les clients) sont respectueux et comprennent ce qu'ils font. Un moniteur dirait qu'ils montent comme des merdes, mais ils prennent pas la tête de leur poney (au propre comme au figuré).

La véritable horreur ce sont les cavaliers propriétaires...

C'est vraiment dommage qu'on soit dispersés. Si on était tous réunis, on se régalerait!
C'est tellement difficile quand on est cavalier propriétaire de trouver une pension pour son cheval où les conditions respectent ses besoins. J'ai déjà changé ma jument de pension 4 fois avant de trouver le bon endroit, et maintenant je déménage et il faut que je recommence le même travail de recherche. Galère!

Les pensions cauchemar des cavaliers propriétaires naturels...

Les cavaliers classiques cauchemar des pension naturelles...

D'où mes réflexions sur des scoop de proprio qui mettraient terrain et compétences en commun...

Oulà, la difficile mission que de trouver une pension sympa tenue par des personnes sérieuses !!

Par chance, j'ai trouvé le pti coin de paradis de ma louloutte, mais j'ai galéré un an autre part. On me regardait de travers, on rigolait dans mon dos et en 3 mois, Pakita s'est brulée le paturon postérieur avec les ficelles à ballot qui trainaient au pré (c'était moi qui les enlevait quand j'y allais), à passer l'antérieur par dessus une cloture (qu'on voit que si on fait le tour du pré) en barbelé dont le rang supérieur était cassé et était avec des chevaux qui la martirisait (couverte de morsures et de coups)... et j'en passe et des meilleurs !

Bon courage à toi Valilith dans tes recherches

C'est fou parce qu'une pension naturelle, avec le foin à volonté, ça demande quand même moins de travail, il me semble non ?
Ben c'est plus difficile à trouver.
Ca doit être le manque de place, dans notre région, qui fait qu'on trouve souvent des petits paddocks, mais c'est difficile de trouver de grands espaces et de la vie en troupeau.

Et encore, tu n'es pas en Région Parisienne !!! je te laisse imaginer la galére ... Et les prix !!!!!!!
Déjà, les pensions avec un pré se font rares (et pourtant nous sommes en Sud Seine et Marne, limite de l'Yonne).
Et les peu de pensions qui le fait, c'est au bas mot 200 euros par mois pour un pré total !!! Et encore, limite si on vient voire les chevaux une fois par semaine pour voire si tous va bien.

On a de la chance, on a trouvé la pension idéale (ou presque) a un prix super raisonnable. Seul hic, l'hivers pas de pension total au pré, donc obligation durant 6 mois d'un pré/boxe (mais pour Morgane et moi, c'est stabulation extérieures/pré ). On a pas de manége, mais l'acceuil et les services sont tellement sérieux, qu'on s'en passe bien !

Encore, toi, tu es dans des régions où il y a pas mal de prés (non ?), ici, c'est presque mission impossible de trouver une place dans ce genre de pension !

On a eu de la chance, quand on a été se renseigner il y a 14 mois, il construisait son nouveau bâtiment pour agrandir l'activité "chevaux". A la base, c'est une grande exploitation agricole céréalière.

Le foin à volonté...chez nous on ne trouve pas ça. C'est rationnement, pas le choix on adhère ou pas, mais en ce moment, je ne m'y fait pas. Ou alors il y a le pré total, mais là mon poney deviens limite obèse...

Dur dur de trouver l'endroit idéal, je n'ai pas trouvé autre part un tel cadre, de grands prés et paddock, des installations de qualité, et aussi la confiance, très important. Il faut bien sacrifier quelque chose...

Les prés dans le 13 et le 83 ?

C'est super rare, ou alors il faut aller dans le Haut Var ou vers Arles et la plaine de la Crau là où se trouve Princesse.

Je te rassure je paye 200 Euros pour un pré de taille réduite où il n'y a pas d'herbe en dehors des quelques brins au printemps, de foin en grande quantité mais pas à volonté et d'un abri.
Et seulement un carrière en terre (impraticable par temps de pluie et dure comme du béton l'été)

C'est pas la région idéale non plus...

J'ai hâte de pouvoir déménager...

Wahou ! 200 euros !? Je suis contente d'avoir mon pré à cinq cent mètres de chez moi et du super foin à volonté dans le Jura...
Sa doit être dur d'avoir son cheval dans en pension.

Moi non plus j'ai pas trop de soucis Molly ! Je paye ( enfin, maman pour le moment ) 100€ l'année pour louer 6000/8000m² à 3 minutes de chez moi, et ça suffit bien à ma ponette ! Et aucun soucis pour trouver du foin ! Je m'estime bien heureuse
Par contre je dois avouer que le bac à sable, les gens et l'ambiance me manque un peu ( beaucoup ! )... Surtout quand je vois mes anciennes copines de club qui mette une tonne de photos sur internet et qui m'en parle beaucoup, nostalgie !
Donc j'y pense souvent à remettre Océane en pension... Mais bon, tant que j'ai pas de sous, c'est même pas la peine d'y penser... Et puis j'aurais du mal à retrouver l'ambiance de mon ancien club, et puis, et puis...! Bref

Quand on à un paddock, c'est déjà pas mal et en tout cas 100 fois mieu qu'en box.

Dans ma region c'est pas les prés qui manques mais pour réussir à en avoir un c'est vrément très dur.

Même les terrains en friche souvent les proprio ne veule rien savoir.

Nous on a mis une annonce et c'est le proprio qui nous a appelé.. THE coup de chance quoi !
Viendez tous en Normandie



( Bon par contre, le proprios nous a bien prévenu qu'il comptait reprendre en terrain à batir son terrain dans quelques années, moins drôle, mais on aura le temps de retomber sur nos pattes )

T'irais ou, Valilith? Si jamais tu viens dans le 24, fait moi signe, je pourrais te proposer pension naturelle!!! (on dérive du sujet un peu, non?)

Moi aussi ça me donne envie de partir d'ici pour trouver des hectares à un prix abordable mais on ne peut pas tout avoir...

Revenons à notre sujet qui m'intéresse grandement! Pour ceux qui le pratiquent, est-il possible de connaitre la "technique" pour apprendre à un cheval le cordéo?
Merci!!!!

Je sais pas s'il y a une technique particulière. J'ai simplement commencé à travailler à pied avec le cordéo au lieu du licol étho. Je me suis aperçue que ma jument répondait aux rênes d'appui, donc pour la direction, pas de problème.
Comme pour le licol étho, il faut céder dès que le cheval répond.
Je me demande par contre si je n'utilise pas une corde trop fine.

Quelqu'un a déjà acheté un cordéo tout fait? Je me demande si ça existe? Je vais chercher...

Je ne pense pas non plus qu'il y ai une technique particulière. Moi, j'ai monté directement en cordelette la première fois, sans travailler à pied avant. J'avais mis un licol et la cordelette, pour travailler avec les deux en même temps, puis j'ai enlevé le licol. Ca fait bizarre au début, surtout que Noisel m'a ignoré quelques instant, il marchait la tête basse sans se soucier de moi. Quand j'ai eu compris que c'était mes jambes et mon corps qui devait le diriger, il m'a écoutée.

Il faut y aller au feeling, avec un cheval qu'on connait bien. Depuis, je travaille à pied et monté, en cordelette ou sans. Parfois, on se "déconnecte", c'est comme ça que j'apprends comment "parler" avec mon cheval, ce qui est bien et ce qui marche. Mais j'ai la chance qu'il soit très calme, posé.

Moi, j'ai acheté la première fois un cordéo à Cheval Passion, en fait c'était plus un "cercle d'encolure", il est semi rigide et réglable, recouvert de coton. Aujourd'hui, j'ai changé, j'utilise une corde très souple, je trouve que c'est mieux. Pour le diamètre, je dirait un peu plus d'un cemtimètre, en tout cas moins qu'une longe d'attache. La rigidité du premier ne me convenait plus, par contre au début je pense que ça m'a aidé.

Moi je vais essayer de me fabriquer le même article que sur Kramer :

C'est très simple à réaliser et j'aime bien le concept pour travailler au sol avec un longe fine ou en ballade au lieu d'un licol un peu encombrant sous le side. Pour le travail au sol je vais aussi faire une grande longe de 10mm terminé par un anneau, sa pourra coulisser sur l'encolure et donc donner le confort au cheval qu'en il cède à ma demande.

sur la photo il est beaucoup trop serré. tu peut rien faire avec ça.

Bon, ben je crois que je vais vous pondre un roman, je ne suis pas une "pro" de la cordelette, mais j'avance à pas de géant...

Pour mon grand, qu'on a eu le 20 septembre 2007, qui était cheval de club et concours, équipé d'un mors à double brisure, muserolle croisée, et fers...

La majorité ici connaissent notre histoire.

Au cours du mois d'avril 2008, j'ai acheté de la corde (8mm pour le licol, 12 je crois pour les longes) que j'ai nouée pour faire un licol, et depuis on n'a monté Glen qu'avec ce licol.

Mais je m'acharne depuis le début à tenter le "sans rien"...

J'ai commencé en cordelette (sa longe "rênes", etc... pliée en deux et nouée, ou maintenant simplement les mousquetons attachés ensemble et un noeud du côté sans rien pour faire un flot) avec le licol quand même en place, je suis un peu cosaque des fois, donc en cas extrême je me jetais sur l'encolure pour recliper les mousquetons...

Toutes ces dernières balades, je les ai faites avec le licol noué autour de la taille au cas où et juste la cordelette.

Seule ou avec la jument à côté.

J'ai compté sur la logique et l'intelligence de Glen pour comprendre où est son confort : avec le licol qui gratte la tête et lui qui fait ce qu'il ne veut pas, ou sans le licol, et lui qui répond favorablement à mes demandes et accepte de faire un peu le cheval humble...

Pour les changements de direction, la rêne d'appui était déjà acquise, et on utilise beaucoup les jambes (on monte à cru uniquement, parfois avec un tapis tenu par un élastique : http://img29.xooimage.com/files/9/2/a/img_4572-1abf43e.jpg ) : donc un appui bref du côté où on veut tourner, à la sangle, et le chemin de ce côté sera emprunté, appui un peu plus continu et on se dévie où on évite, et à l'arrêt appui jambe intérieure à la sangle, jambe extérieure reculée, et c'est pivot sur les postérieurs ! ^^ La jument aussi a ces codes.

le cordeo : http://img24.xooimage.com/files/4/3/5/img_4695-1abf692.jpg

Pour les changements de vitesse et d'allure, c'est beaucoup à, la voix, et le cordéo vient "en renfort".

Au point que la première balade que j'ai faite en avril (avec ma soeur sur la folle, Glen et moi en cordelette, deux mois qu'on ne s'était pas vus), j'ai pu stopper Glen, en plein galop, au bout d'une dizaine de mètres...

Profitant d'inattention (je discutais avec ma soeur à l'arrêt) il m'a fait le coup, par deux fois, de faire un demi tour foudroyant et partir ventre à terre. Dix mètres plus loin il s'est arrêté et a fait demi-tour à contre coeur, ben oui, pour une fois qu'il veut courir...

Et le 4 avril, date mémorable, dans un grand pré, j'ai osé, enfin, TOUT retirer, c'est à dire simplement la cordelette. Et vogue la galère !!!! plein galop dans la descente, appuyant mes mains du côté opposé où je voulais tourner, et jambes en place, j'ai fait quelques tours et détours, pu, à la voix, varier la vitesse, et repasser au trot... la fin de la balade s'est faite, évidemment, à pied, et cheval tout nu...

Je manque encore de beaucoup de précision, mais je crois qu'en cordéo c'est acquis.

En liberté, il faut qu'on "travaille" encore, jusqu'à présent les retours au pré n'ont pas été suffisants.

Sur des chemins larges, ou parfois dans des prés, j'enlève le tout, mais ça reste occasionnel.

Je profite du cordéo, autant le mettre "au point" avant de le virer !!!

je suis dans l'impossibilité totale de travailler "en intérieur", on loue trois prés dont pas un seul n'est plat, et il n'y a aucun endroit utilisable vers chez nous... Donc c'est tout directement en balades ou randos, avec tout ce que ça implique.

Mais ces deux derniers week-ends ont été plus riches que jamais !!!

Chez Kramer ils en vendent :

Oui ceux là aussi sont bien.

C'est étrange ce besoin d'acheter des articles spécialisés...

Ici on tresse de la ficelle bleue de botte de foin et ça marche très bien.

Je trouve absolument idiot de mettre de l'argent dans un collier d'encolure, ou un cordéo comme vous dites. De toute façon sa longueur doit être adaptée à l'encolure, autant faire soit même... Ou vous avez tous de l'argent à perdre ? Ou bien votre amour pour votre cheval passe par les choses matérielles que vous achetez pour lui ?

Le cisal, c'est coupant, c'est pas agréable à tenir, ça reste fin. D'après Donald Newe, il faut que la corde ait un bon diamètre. Je suis assez d'accord avec ça. Le but n'est pas d'étrangler ma jument avec un lacet.

Moi je préfère la corde marine. Ca résiste bien à la sueur et ça ne brûle pas la peau, ni la sienne, ni la mienne. Par contre, je ne sais pas faire d'épissures. Mais peut-être que dans les magasins d'accastillage, on peut leur demander de faire une épissure, pour que ça finisse propre.

C'est pas parce qu'on est pour le "naturel" qu'on doit avoir l'air de rien et monter "avec des bouts de ficelle". La qualité du matériel est importante pour la sécurité et pour le confort du cheval aussi.

C'est certain, la qualité avant tout, et puis sur Kramer, le cercle d'encolure est très simple à réaliser avec de la corde marine, ce sont des nœuds coulant sur la photo je croit, donc deux mètres de corde en 8mm suffisent non ?